Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain

5 Ekim 2010 Salı

Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain est un film français réalisé par Jean-Pierre Jeunet et sorti en 2001. Il s’agit d’une comédie romantique écrite par Jeunet et Guillaume Laurant avec Audrey Tautou dans le rôle-titre. Le film est une représentation originale et parfois idéalisée de la vie contemporaine à Paris dans le quartier de Montmartre.

Synopsis






Conçue le 3 septembre 1973, à 18h 28min 32s, de la fécondation d'un ovocyte de Mme Amandine Poulain, née Fouet, par un spermatozoïde de Mr Raphaël Poulain, Amélie Poulain est une petite fille native d'Enghien-les-Bains. Elle grandit isolée des autres enfants car son taciturne docteur de père lui diagnostique à tort une maladie cardiaque : son père ne la touchait jamais en dehors des examens médicaux, d’où l’emballement de son pouls lorsqu’il le mesurait. Sa mère, tout aussi névrosée que son père est inhibé, meurt alors qu’Amélie est encore jeune, heurtée accidentellement par une Québécoise qui avait résolu de se suicider en se jetant du haut de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Son père se renferme encore plus et dévoue sa vie à la construction maniaque d’un mausolée consacré à sa défunte épouse. Livrée à elle-même, Amélie développe une imagination étonnamment riche.
Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
Adulte, Amélie devient serveuse dans un petit café de Montmartre, le Café des 2 Moulins, tenu par une ancienne artiste de cirque et occupé par des employés et des clients hauts en couleurs. À 22 ans, Amélie mène une vie simple ; ayant abandonné toute relation sentimentale après des tentatives ratées, elle prend goût à des plaisirs simples comme faire craquer la crème brûlée avec une cuillère, faire des ricochets sur le canal Saint-Martin, essayer de deviner combien de couples parisiens ont unorgasme à chaque instant (« Quinze ! », lance-t-elle à la caméra) et laisse libre cours à son imagination.
Sa vie bascule la nuit de la mort de la princesse Diana, le 30 août 1997. Dans un enchaînement de circonstances suivant le choc de l’annonce, elle découvre derrière une plinthe descellée de sa salle de bain une vieille boîte métallique remplie de souvenirs cachés par un garçon qui vivait dans son appartement 40 ans avant elle. Fascinée par sa découverte, elle se met en quête de retrouver la trace de la personne maintenant adulte qui avait placé la boîte et la lui rendre, tout en établissant un marché avec elle-même : si elle le retrouve et le rend heureux, elle consacrera sa vie à aider les autres, sinon, tant pis.
Après quelques erreurs et un minutieux travail de détective (aidée par le reclus Raymond Dufayel, un peintre surnommé l’« homme de verre » à cause d’une ostéogenèse imparfaite), elle met la main sur l’identité de l’ancien occupant des lieux, place la boîte dans une cabine téléphonique et fait sonner le téléphone pour attirer cet homme alors qu’il passe à proximité. Lorsqu’il ouvre la boîte, il subit une révélation. Tous ses souvenirs oubliés d’enfance lui reviennent soudain à la mémoire. Elle le suit de loin jusque dans un bar et l’observe sans se découvrir. En voyant les effets positifs sur lui, elle décide de répandre le bien dans la vie des autres. Amélie devient alors une sorte d’entremetteuse secrète et d’ange gardienne. Elle persuade son père de poursuivre son rêve de faire le tour du monde (avec l’aide d’un nain de jardin et d’une amie hôtesse de l’air). Elle met également son grain de sel dans la vie des gens qu’elle côtoie au travail, d'ailleurs elle s’arrange pour que deux d’entre eux tombent amoureux ; Georgette, l'hypocondriaque, et Joseph, un homme particulièrement jaloux. Elle rédige aussi un faux courrier à l'intention de sa concierge terriblement depressive depuis la mort de son mari, courrier prétenduement écrit par le mari, et qui aurait été égaré il y a trente ans par la Poste, tandis qu'elle venge Lucien des vexations continuelles que lui fait subir son patron Mr Colignon.
Mais alors qu’elle s’occupe des autres, personne ne s’occupe d’elle. En aidant les autres à obtenir leur bonheur, elle se met face à sa propre vie solitaire rendue encore plus apparente par ses relations chaotiques avec Nino Quincampoix, un jeune employé de sex-shop décalé qui collectionne lesphotos d’identité jetées sous les photomatons et dont elle est tombée amoureuse. Bien qu’elle l’intrigue avec diverses méthodes détournées pour le séduire (dont notamment une sorte de chasse au trésor pour récupérer un de ses albums photos perdu), elle reste terriblement timide et se trouve incapable de l’approcher. Elle doit recevoir les conseils de Raymond pour comprendre que l’on peut poursuivre son bonheur tout en s’assurant de celui de ses amis et voisins.
Le film se termine sur un plan en accéléré de la traversée de la ville en mobylette de Nino et Amélie, dans la fin de matinée du 28 septembre 1997.
Fin des révélations.

Commentaires

Le film a été un succès populaire mais certains critiques comme Serge Kaganski des Inrockuptibles l’ont attaqué pour sa représentation irréaliste et pittoresque de la société française contemporaine dans un univers de carte postale d’une France d’autrefois avec très peu de minorités ethniques — une forme de lepénisme latent1,2. Alors que Paris est une ville cosmopolite et que Montmartre, où se situe l’action, touche Barbès, quartier métissé (Barbès - Rochechouart), très peu d’immigrés sont visibles dans le film. Si le réalisateur a souhaité créer une vision idyllique d’un Paris parfait, il semble qu’il ait trouvé nécessaire de faire disparaître toute trace de personne de couleur pour y parvenir, ont expliqué les critiques. D’autres, comme David Martin-Castelnau et Guillaume Bigot, ont estimé que ces critiques étaient injustifiées et qu’il s’agissait plutôt de la « bien-pensance libérale-libertaire » qui ne pouvait que rejeter la vision bienveillante et crédible des « petites gens ». Jean-Pierre Jeunet répondit à ces critiques en rappelant que Jamel Debbouze qui joue le rôle de Lucien est d’origine nord-africaine.
D’autres ont aussi remarqué qu’étant donné la gentrification galopante du quartier de Montmartre, une jeune serveuse comme Amélie n’aurait pas pu avoir les moyens financiers de vivre près de son lieu de travail. Le film décrit un univers invraisemblable où Amélie vit près de son lieu de travail (sans avoir recours au métro parisien ou toute autre forme de transport) et a beaucoup de temps libre. Le film étant particulièrement décalé et revendiquant largement une part d'irrationnel, ces incohérences ne sont pas flagrantes.

Fiche technique

Distribution 

0 yorum: